ÉQUITATION
& MALADIE D'ALZHEIMER
Aujourd’hui, 3 millions de Français sont directement ou indirectement touchés par la maladie d’Alzheimer, dont plus de 850 000 personnes malades. Avec près de 225 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, la maladie progresse. Si l’évolution conserve son rythme actuel, notre pays comptera plus d’1,2 million de personnes malades dans seulement 8 ans. Tel est le constat des institutions de santé à ce jour.
Le monde de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer évolue progressivement. Sa réalité devient autre, l’espace-temps et l’environnement ne sont plus les mêmes. Si le grand public sait et associe désormais la maladie à la perte de mémoire, il méconnaît souvent, la diminution progressive de la capacité à se projeter dans le temps. «Demain», «l’an prochain», prennent une autre dimension. Petit à petit, l’espace-temps de la personne l’amène à vivre exclusivement dans «l’instant présent». Le monde dans lequel évolue la personne souffrant d’Alzheimer oscille entre le familier et l’inconnu. Elle est progressivement privée d’une partie des informations et des outils de communication pour interagir avec autrui. Ses repères changent et ses habitudes sont totalement bouleversées.
Comment pouvons-nous aider les malades, leurs soignants et/ou leurs accompagnants à notre manière ?
Le cheval est, semble-t-il, un excellent vecteur !
La médiation avec les équidés (MAE) dans l’accompagnement des personnes atteintes par la maladie d’alzheimer est utilisée depuis plusieurs années et se développe, grâce aux convictions des professionnels de santé sur ces bienfaits. Pour permettre aux professionnels de l’équitation d’ouvrir leurs portes à cette catégorie de public, il est primordial de mettre en place des formations dédiées.
Conscients des bienfaits du contact avec le cheval, les présidents de la FFE et de l’association France Alzheimer et maladies apparentées ont paraphé, mardi 3 septembre, une lettre entérinant leur collaboration. Les deux instances entendent rapprocher leurs réseaux d’acteurs, centres équestres et antennes départementales France Alzheimer.
Lors de cette rencontre, Carole Yvon-Galloux, Chargée de Mission santé, soins, handicap et inclusion au sein de la commission Cheval et Diversité de la FFE, soulignait ces bienfaits multiples. « Les personnes malades vivent surtout dans l’instant présent. Le cheval ne se projette pas non plus dans l’avenir, il ne juge pas, le handicap n’est pas un critère. L’équidé suscite l’envie de marcher, de le caresser. Cela permet à la personne malade de suivre une activité, de mobiliser ses muscles de manière inconsciente. Il y a surtout une sensation de bien-être qui reste. Les personnes arrivent parfois fermées, et sur place, elles s’ouvrent ; elles ne parlaient plus, et soudain, elles se remettent à parler aux chevaux ».
Les ateliers avec les chevaux peuvent aussi être bénéfiques pour les aidants, qui profitent alors d’un moment de répit, ainsi que le personnel soignant, qui voit la personne malade sous le prisme de ses capacités.
Pour connaître le détail des actions en région, vous pouvez également prendre contact dès à présent avec vos experts fédéraux et responsables de commission locaux dont les coordonnées sont mentionnées ICI !
La FFE et France Alzheimer souhaitent mettre en place des séjours vacances dont les premiers devraient se dérouler dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Centre avec le relais des centres équestres labellisés Equi-handi, des centres qui disposent d’infrastructures et de matériels adaptés, et de personnel formé pour accueillir un public spécifique.